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Sodome et Gomorrhe

Les fouilles sur un site archéologique situé près de la mer Morte en l’actuelle Jordanie, laisse croire être l’un des sites des villes bibliques de Sodome et de Gomorrhe. Jadis, la région de la vallée de Siddim est décrite comme couverte de puits de bitume (autrement dit de l’asphalte). Avant que l’Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, c’était « entièrement arrosée » « comme un jardin de l’Éternel »

Gn 14:10 [1] Gn 13:10. Voltaire "asphalte" [2]

Sodome et Gomorrhe les cités légendaires du péché détruite par Dieu sous un déluge de feu et de soufre. C’est l’un des passages les plus terrifiants de la Bible. Mais nombreux sont ceux qui doutent de l’existence même des villes de la plaine. Selon eux, cette histoire n’est que pure fiction et que l’histoire de Sodome et Gomorrhe fait partie du domaine des légendes voir des mythologies.

Dans le récit biblique, Dieu fait pleuvoir du soufre et du feu sur Sodome, Gomorrhe, Adama et Seboïm qui sont détruites. Ses viles se trouvent près de Lésa à la frontière du territoire des Cananéens, sur les berges méridionales de la mer Morte (salée) dans la plaine de Siddim. La Bible évoque cinq villes de la plaine, chacune gouverné par un roi situé dans une région fertile au sud du pays de Canaan. La plus célèbre d’entre elles s’appellent Sodome.

Toutes les malversations qui sont commises dans cette ville pousse le Dieu Yahvé à en éradiquer le mal. Courroucé par tant de dépravation, Dieu décide de détruire Sodome et les villes de la région. Une pluie de feu tombent du ciel et les flammes engloutissent tous les êtres vivants. La population est éradiquée, seul Loth le neveu d’Abraham et sa famille réchappe du brasier et parviennent à se mettre à l’abri. Les anges leur conseille de ne pas regarder derrière eux, mais, la femme de Loth qui a ignoré leurs avertissements sera transformé en une colonne de sel.

C’est une histoire incroyable, si incroyable que pour beaucoup la destruction de Sodome et Gomorrhe n’est rien de plus qu’une fable morale. C’est-à-dire que, les auteurs de la Bible souhaitaient avant tout raconter une histoire qui laisse clairement savoir que si vous agissez mal, vous allez le regretter. Mais pour certains la légende raconte le destin d’une ville qui a véritablement existé.

Deutéronome 29:23 / Gn 10:19 [3] Gn 14:3 [4]

Qu’est-il réellement arrivé à Sodome ?

C’est d’autant plus difficile à savoir que le texte n’y consacre pas beaucoup de place. La pluie de soufre et de feu peut faire penser à une éruption volcanique, et l’on pense à ces villes détruites à tout jamais en quelques minutes comme Pompei. Des fouilles archéologiques entreprises au nord de la Mer Morte ont d’ailleurs retrouvé de grandes quantités de cendres. Mais ‘bouleverser’ villes, terrain et végétation évoque davantage le tremblement de terre, d’autant plus que cette région connaît des secousses sismiques. Et le verbe bouleverser revient 3 fois en quelques versets. Quoi qu’il en soit, il est possible que les habitants aient conservé le souvenir d’une catastrophe de grande ampleur ayant englouti toute une ville, et que ce récit nous en fournisse un écho.

Extrait de « Le cycle d’Abraham : La destruction de Sodome » sur bibliques.com

F. NOETLINO, qui visita la Palestine en 1885. attribuait la disparition de Sodome et de Gomorrhe à une éruption volcanique. M. Blanckenhorn (Bibi. de 1896‘, n° 507) assignait à cette catastrophe une origine tectonique : le sol de la Pentapole se serait effondré de la même manière que la mer Morte elle-même, aux époques géologiques antérieures. DIENER, après avoir comparé l’événement à celui qui s’est produit, en janvier 1862, dans les terrains d’alluvion qui bordent la Selenga, sur la rive S. du Baïkal, conclut : Après une série d’ondulations séismiques, la région de Sodome fut atteinte par un violent tremblement de terre. Les eaux souterraines, qui faisaient de la Pentapole une oasis, jaillirent du sol, dont une partie s’affaissa et fut recouverte par la mer Morte. Le choc aurait déterminé en même temps l’éruption d’un volcan situé à l’E. du lac. — DIENER (0.). Die Katastrophe von Sodom und Gomorrha im Lichte geologischer Forschung. (Milt. k. k. geoy. Ges. Wicn, XL, 1897, p. L22.)
 
Armand Colin - Annales de Géographie - 1898, p.158
[Mémoire en séance le mardi 11 avril 1899, contenu extrait de la Société scientifique de Bruxelles, sur le sujet de « La mer Morte et les villes maudites » fait l’objet de la communication suivante : Notamment] [..], il convient de rappeler que pendant longtemps on a cru que Sodome et les autres villes de la Pentapole avaient été submergées par la mer Morte, et que cette mer ne date que de cette époque. Cette erreur était encore au xviiie siècle soutenue par certains apologistes contre les encyclopédistes en général et Voltaire en particulier, qui, pour une fois, avaient raison (*** ).
 
(***) Voir Vigouroux, Les Livres saints et la Critique rationaliste, t.III, p.534-6 ; Cfr. de Hummelauer, Commentarius in Genesim, p.416, et Échos d’Orient, t.I, 1897, p.47.
 
Pour M . Blanckenhorn , la destruction de Sodome et des autres cités maudites s’explique aisément. A la suite d ’un mouvement subit de l’ écorce terrestre, au sud de la mer Morte , il y eut un tremblement de terre qui provoqua un affaissement du sol, où par une ou plusieurs fissures s’engloutirent les villes détruites, de façon à être recouvertes par les eaux de la mer. Il n ’est même pas nécessaire de donner à cet affaissement des proportions fort considérables [..] les rivages de la mer Morte portent les traces, fournit une issue aux gaz et aux sources de pétrole et d’asphalte, si abondantes en cette région. Ces gaz étaient des vapeurs de carbone et de soufre aisément inflammables. Il n’est pas même besoin, pour expliquer la déflagration, de recourir au feu du ciel, bien que les mouvements sismiques soient en relations fréquentes avec des perturbations atmosphériques. [..], cette ancienne cité a bien pu disparaître par suite de la dénivellation [..], puis se trouver recouverte par les eaux de la mer Morte et les alluvions des affluents méridionaux.
 
L’opinion de M. Blanckenhorn a battu en brèche l’hypothèse d’une éruption volcanique invoquée par certains géologues, en particulier MM. Nötling (*) et Diener (**), pour expliquer la formation de la mer Morte. La dissertation de M. Diener a été directement dirigée contre le travail de M. Blanckenhorn, mais dans sa réplique (***), celui-ci a maintenu sa manière de voir, et prouvé que rien, dans la constitution géologique du sol de la Palestine, ne favorise pareille conclusion ([1]). L’explication du mot gophrîth ([2]), où M. Diener croit retrouver les lapilli ou cendres de volcan, n’est pas plus concluante, car ce mot ne signifie pas autre chose que "soufre" ; c’est un dérivé du mot hébreu gôpher, qui veut dire "bitume, asphalte".
 
(*) Das Todte Meer Und Der Untergang Von Sodom Und Gomorrha dans DEUTSCHES MONTAGBLATT, Berlin, 1886, n° 27, 31, 33.
(**) Die Katastrophe Von Sodom Und Gomorrha Im Lichte Geologischer Forschung, dans MITTHEILUNGEN DER K. K. GEOGRAPH. GESELLSCHAFT, vienne, 1897, nº 1 et 2.
(***) Noch Einmal Sodom Und Gomorrha, dans ZEITSCHR. DES DEUTSCHEN PALAESTINA -VEREINS, t. xxi, 1898.
([1]) Cette appréciation sur la théorie de M. Diener est partagée par la Revue BIBLIQUE INTERNATIONALE, t. viii, n° d’avril 1899, p. 327.
([2]) Gen. xix, 24.
 
Société scientifique de Bruxelles - Vingt-troisième année - 1898-1899, p.78-86

Archéologue - Steven Collins, Dr. Phillip Silvia

Dr. Phillip Silvia

Steven Collins, professeur d’études bibliques de l’Université de Trinity Southwest, et son équipe, étudient depuis une vingtaine d’années le site de Tall El-Hammam où aurait été retrouvée Sodome, dans la vallée du Jourdain. Collins est l’archéologue en chef et codirecteur du projet d’excavation de Tall el-Hammam en Jordanie, en collaboration avec le Département des antiquités du Royaume hachémite de Jordanie. Le Dr Silvia quand a lui est superviseur de terrain et directeur de l’analyse scientifique et membre de la faculté du Collège d’archéologie de l’Université Trinity Southwest.

  • Silva et Collins ont écrit : « Les preuves physiques de Tall el-Hammam et des sites voisins montrent des signes d’un événement concussif et thermique hautement destructeur que l’on pourrait s’attendre de ce qui est décrit dans Genèse 19 ».

Collins relève une incohérence entre la géographie présentée dans la Bible et celle corroborée par les découvertes archéologiques. Selon la Bible Abraham et son neveu Lot vivent au Nord de la vallée du Jourdain. Quelque part entre Béthel [à l’Ouest] et Aï [à l’Est], de là ils peuvent clairement apercevoir la plaine du Jourdain. Selon cette hypothèse, Sodome et Gomorrhe ne peuvent se situer à plus de 30 km. Collins c’est qu’il est pourtant admis que ses deux d’hommes se situe à l’extrémité Sud de la mer Morte, à plus de 80 kilomètres de là, Abraham et Lot n’ont pas pu voir la mer Morte à une telle distance. « Depuis la région de Béthel, on aperçoit à peine l’extrémité Nord de la mer Morte. Je ne comprenais pas pourquoi on avait cru que Sodome et Gomorrhe était au Sud de la mer Morte » - « je devais résoudre cette énigme géographique ». Collins se rend compte que les archéologues fouillent au mauvais endroit.

Selon Steve Collins, pour découvrir le véritable emplacement des deux villes, il faut avant tout localiser précisément la plaine du Jourdain. « Le livre de la genèse donne quelques informations sur cette plaine en Jordanie, et, sur les villes de la plaine, mais ça n’est pas très précis. Le récit de la destruction de Sodome n’est pas écrit dans un style suffisamment détaillé, il est impossible de s’y référer pour trouver la ville. » Cependant Collins découvre un indice important dans les écritures. En hébreu le mot pleine se dit kikar c’est un mot qui possède plusieurs sens.

[Par Steph. Quatremeri ;] M. Quatremère tire de la présence du mot kikar, qui signifie en réalité circuit, que ce mot avait été parfaitement choisi pour désigner la vallée circulaire, encaissée entre deux chaînes de montagnes, elle n’est pas du tout exacte, car le bassin de la mer Morte a 25 lieues de long sur 4 de large, et ceci ne constitue pas, que je sache, une vallée circulaire. Cette vallée de la mer Morte forme le prolongement et le fond de la vallée du Jourdain qui a partout la même largeur à peu près ; elle ne peut être autre chose.
 
« Cette plaine du Jourdain, ajoute M. Quatremère, ainsi que l’atteste Moïse, se terminait au midi près de la ville de Sodome, puisque Loth avait établi ses tentes jusque vers cette ville. Donc le cours du Jourdain se continuait sans interruption au travers de cette plaine et jusqu’à son extrémité méridionale. »
 
Ex Bibliotheca - Steph. Quatremeri - Réponse A Un Mémoire Sur La Mer Morte, Par M. E. Quatremère. (Etienne-Marc) (journal Des Savants — Septembre 1851) Page 6
Le mot kikar signifie « place » ou « carré » (même s’il est souvent circulaire). [..] Les origines de cet usage moderne, selon le dictionnaire Even-Shoshan, réside dans la signification biblique du kikar comme une "plaine" ou "vallée", c’est ainsi que la vallée du Jourdain est appelée dans la Genèse : "Et Lot leva les yeux et j’ai vu toute la plaine du Jourdain [ kikar hayarden ] »(13:10).
 
Kikar signifie aussi « miche » (comme dans une miche de pain), et cette définition vient d’Exode, dans le cadre d’une description du sacrifice rituel : « Tu prendras aussi du bélier la graisse… et une miche de pain [ kikar lehem ], et un gâteau de pain huilé, et une galette, dans la corbeille de pains sans levain qui est devant le Seigneur » (29 : 22-23).
 
Shoshana Kordova - (Mot du jour / Kikar) - haaretz.com
Le professeur Steven Collins suggère que le « kikar » du Jourdain est une zone en forme de disque sur le côté ouest du Jourdain, juste au nord de la mer Morte. Il tire son appui de cette expression de l’expression « kikar hayarden » ( הַיַּרְדֵּן כִּכַּר ) , qui est généralement traduite par « la plaine du Jourdain ». Cependant, Colin suggère que le mot kikar en hébreu signifie un disque et que la zone en question est une zone en forme de disque. En hébreu moderne, le mot kikar signifie un rond-point. Le mot kikarest également utilisé dans la Bible pour décrire le pain et l’argent. Cela pourrait être un morceau de pain circulaire (c’est-à-dire comme un pitta) et une pièce d’argent circulaire. Cela correspond bien à la configuration géographique de cette zone, en ce sens que Tall el-Hammam serait à la périphérie d’un disque de 25 kilomètres de diamètre englobant des zones à l’est et à l’ouest du Jourdain.
 
Cependant, il n’est nullement certain qu’il s’agit d’une traduction exacte du mot kikar et cela pourrait bien signifier un bloc. La première mention dans la Bible d’un kikar de pain se trouve dans Exode 29:23 en relation avec le service sacrificiel, où il a le sens d’une miche de pain. Un kikar d’argent est mentionné à plusieurs reprises dans la Bible et est une mesure d’argent sans aucune mention de sa forme. Si cette zone était plus en forme de bloc que de disque, la ville de Jéricho n’aurait pas fait partie du kikar, puisque Jéricho est opposé à Tall el-Hammam de l’autre côté du Jourdain. [5] Par conséquent, cette phrase pourrait bien décrire « un bloc » de colonies sur le côté est du Jourdain, sans référence particulière à la façon dont ces villes ont été organisées par rapport aux montagnes qui les entourent.
 
Bible-pedia.org - Was there a Biblical Sodom ?

Les villes de Sodome et Gomorrhe se trouve dans une — plaine (en. "plain") — de Jordanie. En hébreu le mot "plaine" est en réalité un mot très étrange et inhabituelle — kikar — dans la bible hébraïque le mot kikar signifie rond. Le mot "kikar" est la clé, il apparaît très souvent dans plusieurs autres langues l’égyptien l’acadien et l’ougaritique. [6] Dans la genèse il s’agit de l’unique mot qui permet de localiser Sodome et Gomorrhe, il décrit une zone circulaire et plate. En hébreu moderne, même un rond-point s’appelle ainsi, donc on reste sur l’idée d’un cercle.

  • Dans l’une des villes métropolitaine d’Israël existe un endroit nommé – kikar Hamedina, tout autour de la place il existe un large éventail de boutiques, et il n’y a rien de surprenant de voir une imposante rue circulaire – "kikar".

La région avait la forme d’une galette, d’une crêpe, et elle était circulaire. Il n’existe qu’un seul endroit qui correspond à cette plaine circulaire et traversé par un fleuve au milieu. Il se situe au Nord de la mer morte, quelque part dans ces plaines se trouve peut-être les vestiges de la ville mythique de Sodome, et peut-être le secret de sa destruction.

Albert Lin (Les légendes de la Bible - National Géographic) souligne avoir trouvé des indices lui indiquant que Sodome et Gomorrhe ont pu se trouver sur « une pile de dynamique géologique » qui a été déclenché par un séisme. Mais désormais il enquête sur une toute nouvelle théorie dans une zone totalement différente au Nord de la mer morte pour y découvrir « un site, qui m’a t’on dit ; vas me couper le souffle » à Tall el-Hammam. D’après certains archéologues c’est peut-être là que s’élevaient Sodome. Steve Collins et son équipe fouille le site depuis près de 20 ans, ils ont fait des découvertes époustouflante, indique le commentateur.

Selon Steve Collins ; « c’est la plus grande cité de la région du levant qui a été occupée sans interruption pendant l’âge de bronze ». Il fait remarqué un ensemble de portes « assez impressionnant - sûrement l’un des plus gros de tous l’âge de bronze » ainsi que deux grande tour et une zone de mise à mort en plein milieu.

La principale raisons évoqué par Steve Collins qui laisse croire qu’il s’agisse bien de Sodome, « c’est la taille de la ville - la plus grande de la région pour l’âge de bronze - [une ville] très vaste ». Et aussi bien plus vaste que les autres ruines auparavant visités par Albert Lin.

Cette ville a une superficie de presque 36 hectares. Elle a pu accueillir plus de 40000 habitants. Elle possède des cours d’eau et des sources à proximité et elle est entourée de plaines fertiles comme dans la description de la bible. Qui plus est, elle se situe au croisement de deux routes commerciales. Elle relie le Nord au Sud et l’Est à l’Ouest, une position de choix pour une ville marchande, indique le commentateur dans l’extrais vidéo « l’emplacement de Sodome enfin découvert ? » situé ci-bas :

  • L’emplacement de Sodome enfin découvert ?
    Albert Lin visite un site archéologique qui pourrait être l’ancienne ville de Sodome, durant l’âge de bronze. Une théorie solide, basée sur la taille et l’étendue des ruines, qui représentent le plus gros site de la région. Nat Geo France - Youtube
  • Dans les secrets de la Bible : Sodome et Gomorrhe
    En 2005, l’archéologue américain Steven Collins a tenté de localiser en Jordanie l’endroit où les villes légendaires de Sodome et Gomorrhe avaient été bâties et détruites par Dieu. Bouillon de Culture - Episode 10

Séparation d’Abram et de Lot

Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain
[a] Les troupeaux d’Abraham et ceux de Lot étaient devenus importants et il n’était plus possible qu’ils habitent ensemble dans le pays. Les pâturages pour le nombreux bétail devenaient toujours plus rares ; il y eut querelle entre les bergers des deux hommes. Lorsque les intérêts terrestres sont menacés, il est manifesté si le croyant est riche en Dieu. Tel était le cas d’Abraham. Il se confiait en Dieu et laissa son neveu choisir la meilleure contrée pour lui. Il ne fut pas nécessaire de le dire deux fois à Lot. Il « leva ses yeux » - mais non pas vers Dieu – et choisit pour lui les plaines arrosées et vertes du Jourdain qui s’étendaient jusqu’à Sodome. L’Esprit de Dieu ajoute toutefois : « Or les hommes de Sodome étaient méchants, et grands pécheurs devant l’Eternel ».

[b] Nous trouvons, dans la conduite d’Abram avec Lot, le désintéressement et le renoncement que produit la vraie foi. Ils font contraste avec la conduite de celui qui, tout en étant croyant, n’avait fait que suivre, quant à sa marche, la foi d’autrui. Lot est mis maintenant à l’épreuve par les circonstances qui surgissent, et cela, remarquez-le, [13:1] dans le moment même où ils venaient ensemble de rompre leurs rapports d’incrédulité avec le monde chez lequel ils avaient cherché un refuge extérieur. Lot l’avait fait comme Abram ; mais, dans le fond du coeur et dans sa volonté, il aimait les aises de ce monde. [13:3-4] Abram était revenu en esprit et franchement, peut-être avec une plus profonde expérience, à sa part de pèlerin en Canaan. [13:6] Mais les avantages qu’il possède dans le pays amènent la difficulté, car un trésor sur la terre n’est pas le ciel, même si le possesseur de ce trésor a son coeur aux choses du ciel ; et ceci est une importante leçon ! [13:8-9] Cependant la conduite d’Abraham est très belle. [13:11] Lot choisit le monde qui lui paraît beau ; [13:10] il ne le choisit pas comme l’Égypte, mais pour ses propres aises et comme ce qui lui semblait être Canaan : le monde qui, bientôt après, fut la scène et l’objet de ce qu’il n’apercevait pas au moment même de son choix, savoir des jugements assurés de Dieu.

[a] W. Gschwind – « Conseils pour la vie nouvelle » [7]. / Genèse 13:10,13 [b] John N. Darby - « Études sur la parole de Dieu destinées à aider le chrétien dans la lecture du Saint Livre 0 » Volume 1, Numéro 1 - 1878.

Genèse 13

Abraham & Lot
Sépare-toi donc de moi : si tu vas à gauche, j’irai à droite ; si tu vas à droite, j’irai à gauche.

1 Abram remonta d’Égypte vers le midi, lui, sa femme, et tout ce qui lui appartenait, et Lot avec lui. 2 Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. 3 Il dirigea ses marches du midi jusqu’à Béthel, jusqu’au lieu où était sa tente au commencement, entre Béthel et Aï, 4 au lieu où était l’autel qu’il avait fait précédemment. Et là, Abram invoqua le nom de l’Éternel. 5 Lot, qui voyageait avec Abram, avait aussi des brebis, des bœufs et des tentes. 6 Et la contrée était insuffisante pour qu’ils demeurassent ensemble, car leurs biens étaient si considérables qu’ils ne pouvaient demeurer ensemble. 7 Il y eut querelle entre les bergers des troupeaux d’Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Les Cananéens et les Phérésiens habitaient alors dans le pays. 8 Abram dit à Lot : Qu’il n’y ait point, je te prie, de dispute entre moi et toi, ni entre mes bergers et tes bergers ; car nous sommes frères. 9 Tout le pays n’est-il pas devant toi ? Sépare-toi donc de moi : si tu vas à gauche, j’irai à droite ; si tu vas à droite, j’irai à gauche. 10 Lot leva les yeux, et vit toute la plaine du Jourdain, qui était entièrement arrosée. Avant que l’Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, c’était, jusqu’à Tsoar, comme un jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte. 11 Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain, et il s’avança vers l’orient. C’est ainsi qu’ils se séparèrent l’un de l’autre. 12 Abram habita dans le pays de Canaan ; et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome. 13 Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l’Éternel.

  • Note :
    Voltaire « On demandera comment dans un désert aussi inhabitable qu’il l’est aujourd’hui, et où l’on ne trouve que quelques hordes de voleurs arabes, il pouvait y avoir cinq villes assez opulentes pour être plongées dans les délices, et même dans des plaisirs infâmes qui sont le dernier effet du raffinement de la débauche attachée à la richesse : on peut répondre que le pays alors était bien meilleur. » « D’autres critiques diront : Comment cinq villes pouvaient-elles subsister à l’extrémité d’un lac dont l’eau n’était pas potable avant leur ruine ? » « On fait encore une autre objection. Isaïe et Jérémie disent [ Isaïe, chapitre xiii, 20 ; Jérémie, chapitre xlix, 18, et l, 40.] que Sodome et Gomorrhe ne seront jamais rebâties ; mais Étienne le géographe parle de Sodome et de Gomorrhe sur le rivage de la mer Morte. On trouve dans l’histoire des conciles des évêques de Sodome et de Segor. On peut répondre à cette critique que Dieu mit dans ces villes rebâties des habitants moins coupables : car il n’y avait point alors d’évêques in partibus. Mais quelle eau, dira-t-on, put abreuver ces nouveaux [habitants]- » - Œuvres complètes Garnier tome 17, Asphalte et Sodome ; page 438.
  • Le Midi « Le mot hé­breu né­gueb si­gni­fie sé­che­resse, terre des­sé­chée. Il dé­signe ici le pla­teau ro­cailleux et sté­rile qui s’é­tend au sud du pays de Juda et qui forme la tran­si­tion entre la terre fer­tile et le dé­sert. Mais ce mot a sou­vent un sens tech­nique et plus gé­né­ral ; il dé­signe le midi dans le sens géo­gra­phique où l’on di­sait jam, la mer, pour dire l’oc­ci­dent. » - Bible Annotée - 1899.

[a] Dieu ne tarde pas à montrer à son serviteur son approbation et à renouveler ses promesses de bénédiction. Lot est descendu dans la plaine. Abram, quant à lui, de son lieu élevé, peut embrasser du regard tout le pays, dans toutes les directions. [..] Dieu n’a pas montré tout le pays à Lot, mais à Abram parce qu’il ne s’est pas attaché aux richesses passagères. [..] Non seulement Abram peut contempler son héritage mais il est invité à le parcourir pour en prendre possession par la foi. Enfin, il vient habiter parmi les chênes de Mamré (force) qui sont près d’Hébron (communion). Après sa marche chaotique, Abram entre dans la communion permanente de son Dieu et cette nouvelle expérience est marquée, comme chaque fois, par la construction d’un autel à l’Eternel.

[b] [13:17] Abram garde maintenant sa nouvelle position ; il demeure en Canaan, il s’y promène en long et en large comme un pèlerin, [13:18] et y dresse sa tente et y bâtit son autel : c’est la marche de l’homme céleste. [13:10] Lot avait élevé les yeux, poussé par sa volonté propre et par sa convoitise, et il avait aperçu la plaine du Jourdain bien arrosée. Pourquoi n’en jouirait-il pas ? [13:14] Dieu fait lever les yeux à Abram, et lui montre toute l’étendue de la promesse, [13:17] et, avec la promesse, il lui dit de s’y promener dans sa longueur et dans sa largeur, pour réaliser, par expérience, la connaissance de toute l’étendue de la promesse qui lui est faite.

[a] Elisabeth - « Conséquences pour Abraham » - Église Évangélique Cognac — [b] John N. Darby - « Études sur la parole de Dieu » Volume 1, Numéro 1 - 1878.

14 L’Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident ; 15 car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. 16 Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée. 17 Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car je te le donnerai. 18 Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les chênes de Mamré, qui sont près d’Hébron. Et il bâtit là un autel à l’Éternel.

Abraham au secoure de Lot

A l’époque, les rois était soumis à Kedorlaomer mais ils se révoltèrent, alors Kedorlaomer et ses allié progressèrent dans leur direction dans la vallée de Siddim. Sodome et Gomorrhe furent pillées et le neveu d’Abraham, Loth, fut capturé. Lorsqu’un messager vint vers Abraham et lui rapporta la triste nouvelle qu’une bataille avait eu lieu contre Sodome et Gomorrhe et que Lot avait été emmené captif avec les habitants de Sodome ‒ « car il habitait dans Sodome ». Abraham était prêt à intervenir avec ses serviteurs et ses alliés. Ses avec trois cent dix huit hommes de la maison d’Abraham que le roi Kedorlaomer fut vaincu. il délivra non seulement Lot et sa famille, mais aussi tout le peuple de cette ville !

W. G / Gen 14 / Psaume 2 : 1-2 ; « 1 Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Ces vaines pensées parmi les peuples ? 2 Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils Et les princes se liguent-ils avec eux Contre l’Éternel et contre son oint ? »

Abraham exauce Dieu d’épargner Sodom

Plus tard, lorsque l’Eternel a fait savoir à Abraham qu’il allait visiter et détruire Sodome et Gomorrhe à cause de leur impiété , Abraham s’est aussi trouvé là en communion avec Lui et a pu, par conséquent, élever des « mains saintes » pour intercéder en faveur de cette ville. Combien ce service de l’intercession est également important et efficace ! Dieu est tout prêt à écouter ! Si le nombre de « dix justes », proposé dans la dernière demande d’Abraham comme condition à l’exaucement, avait été atteint, Dieu aurait alors accordé un nouveau délai de grâce aux deux villes.

W. G / Gen 18

La destruction de Sodome et Gomorrhe

Mais le lendemain matin, Abraham est témoin de ce qu’il voit de loin : la vapeur de la terre montait comme une vapeur de fournaise, des faces de Sodome et Gomorrhe, toutes les faces de la terre du Cirque (la plaine), mais Dieu (nommé là : « Elohîm » - « Dieu de la terre » ) envoie son neveu Loth hors du bouleversement. Et « il vit monter du pays comme la fumée d’une fournaise » et Dieu n’avait épargné que son neveu Lot.

Gn 24:3 / Gn 19:29

Genèse 18

16 Ces hommes se levèrent pour partir, et ils regardèrent du côté de Sodome. Abraham alla avec eux, pour les accompagner. 17 Alors l’Eternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ?... 18 Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre. 19 Car je l’ai choisi, afin qu’il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Eternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu’ainsi l’Eternel accomplisse en faveur d’Abraham les promesses qu’il lui a faites... 20 Et l’Eternel dit : Le cri contre Sodome et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est énorme. 21 C’est pourquoi je vais descendre, et je verrai s’ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu’à moi ; et si cela n’est pas, je le saurai.

Abraham
Abraham intervient et négocie vivement avec Dieu pour qu’il ne condamne pas a mort les justes de Sodome.

22 Les hommes s’éloignèrent, et allèrent vers Sodome. Mais Abraham se tint encore en présence de l’Eternel. 23 Abraham s’approcha, et dit : Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ? 24 Peut-être y a-t-il cinquante justes au milieu de la ville : les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont au milieu d’elle ? 25 Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir ! loin de toi ! Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? 26 Et l’Eternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes au milieu de la ville, je pardonnerai à toute la ville, à cause d’eux. 27 Abraham reprit, et dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que poudre et cendre. 28 Peut-être des cinquante justes en manquera-t-il cinq : pour cinq, détruiras-tu toute la ville ? Et l’Eternel dit : Je ne la détruirai point, si j’y trouve quarante-cinq justes. 29 Abraham continua de lui parler, et dit : Peut-être s’y trouvera-t-il quarante justes. Et l’Eternel dit : Je ne ferai rien, à cause de ces quarante. 30 Abraham dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je parlerai. Peut-être s’y trouvera-t-il trente justes. Et l’Eternel dit : Je ne ferai rien, si j’y trouve trente justes. 31 Abraham dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur. Peut-être s’y trouvera-t-il vingt justes. Et l’Eternel dit : Je ne la détruirai point, à cause de ces vingt. 32 Abraham dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s’y trouvera-t-il dix justes. Et l’Eternel dit : Je ne la détruirai point, à cause de ces dix justes. 33 L’Eternel s’en alla lorsqu’il eut achevé de parler à Abraham. Et Abraham retourna dans sa demeure.

Dans le récit biblique, la femme de Loth se retourne et devient une colonne de sel. Jésus demande à ses disciples de ne pas se retourner pour regretter des biens inutiles au salut et de se souvenir de la femme de Loth. Loth et ses filles se réfugient dans une grotte de la montagne. Convaincu de leur crime, Dieu détruit la ville par « du soufre et du feu » en même temps que la cité voisine de Gomorrhe qui apparaît dans le texte sans autre précision, réunie avec Sodome dans un sort que connaissent en définitive la plupart des villes aux alentours de la mer Morte.

Genèse 19:26 / Luc 17:31-32 [8] / Gn 19:17

Genèse 19

Lot, image du fidèle lié au monde, mais sauvé
[..] [19:27-28] Abraham échappe au jugement et le voit d’en haut ; [19:29] Lot est sauvé du jugement qui tombe sur le monde où il se trouvait. [19:19] Il craint la montagne où Abraham a joui de Dieu ; c’est pour lui un endroit qui inspire la frayeur ; [19:30] il faut pourtant qu’il s’y sauve à la fin, comme pis aller.

[19:29] Dans le chapitre suivant (19), Lot, à cause de sa relation avec l’homme céleste, dépositaire des conseils et de la sagesse de Dieu, et intercesseur, Lot, étant lui-même en bas dans les plaines de ce monde, qu’il avait choisies [13:11] comme les Juifs l’ont fait aussi, est délivré par la puissance providentielle ; [19:30] mais il passe par la tribulation et fait la perte de tout ce pourquoi il avait refusé la position céleste et recherché la terre, ignorant qu’il était, soit du jugement, soit du trésor céleste. Bientôt, livré à l’irrésolution de l’incrédulité en présence du jugement visible, il cherche un refuge dans le lieu où Abraham avait été béni, où lui-même avait d’abord eu peur de s’enfuir [19:19], et qu’il avait précédemment abandonné pour les terres bien arrosées de la plaine [13:11] ; [19:36-38] mais là, dans une affreuse obscurité, il devient le père des races qui devaient être une épine continuelle pour le peuple de Dieu. Cette dernière partie est donnée historiquement, uniquement afin qu’Israël connût l’origine de Moab et d’Ammon, et afin de présenter un principe général applicable à tous les temps.

John N. Darby - « Études sur la parole de Dieu » Volume 1, Numéro 1 - 1878.

1 Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir ; et Lot était assis à la porte de Sodome. Quand Lot les vit, il se leva pour aller au-devant d’eux, et se prosterna la face contre terre. 2 Puis il dit : Voici, mes seigneurs, entrez, je vous prie, dans la maison de votre serviteur, et passez-y la nuit ; lavez-vous les pieds ; vous vous lèverez de bon matin, et vous poursuivrez votre route. Non, répondirent-ils, nous passerons la nuit dans la rue. 3 Mais Lot les pressa tellement qu’ils vinrent chez lui et entrèrent dans sa maison. Il leur donna un festin, et fit cuire des pains sans levain. Et ils mangèrent.

4 Ils n’étaient pas encore couchés que les gens de la ville, les gens de Sodome, entourèrent la maison, depuis les enfants jusqu’aux vieillards ; toute la population était accourue. 5 Ils appelèrent Lot, et lui dirent : Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions.

6 Lot sortit vers eux à l’entrée de la maison, et ferma la porte derrière lui. 7 Et il dit : Mes frères, je vous prie, ne faites pas le mal ! 8 Voici, j’ai deux filles qui n’ont point connu d’homme ; je vous les amènerai dehors, et vous leur ferez ce qu’il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes puisqu’ils sont venus à l’ombre de mon toit. 9 Ils dirent : Retire-toi ! Ils dirent encore : Celui-ci est venu comme étranger, et il veut faire le juge ! Eh bien, nous te ferons pis qu’à eux. Et, pressant Lot avec violence, ils s’avancèrent pour briser la porte.

10 Les hommes étendirent la main, firent rentrer Lot vers eux dans la maison, et fermèrent la porte. 11 Et ils frappèrent d’aveuglement les gens qui étaient à l’entrée de la maison, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, de sorte qu’ils se donnèrent une peine inutile pour trouver la porte.

Deux anges
Les hommes étendirent la main, et ils frappèrent d’aveuglement les gens qui étaient à l’entrée de la maison, depuis le plus petit jusqu’au plus grand.

12 Les hommes dirent à Lot : Qui as-tu encore ici ? Gendres, fils et filles, et tout ce qui t’appartient dans la ville, fais-les sortir de ce lieu. 13 Car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri contre ses habitants est grand devant l’Éternel. L’Éternel nous a envoyés pour le détruire. 14 Lot sortit, et parla à ses gendres qui avaient pris ses filles : Levez-vous, dit-il, sortez de ce lieu ; car l’Éternel va détruire la ville. Mais, aux yeux de ses gendres, il parut plaisanter.

15 Dès l’aube du jour, les anges insistèrent auprès de Lot, en disant : Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, de peur que tu ne périsses dans la ruine de la ville. 16 Et comme il tardait, les hommes le saisirent par la main, lui, sa femme et ses deux filles, car l’Éternel voulait l’épargner ; ils l’emmenèrent, et le laissèrent hors de la ville. 17 Après les avoir fait sortir, l’un d’eux dit : Sauve-toi, pour ta vie ; ne regarde pas derrière toi, et ne t’arrête pas dans toute la plaine ; sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses.

18 Lot leur dit : Oh ! non, Seigneur ! 19 Voici, j’ai trouvé grâce à tes yeux, et tu as montré la grandeur de ta miséricorde à mon égard, en me conservant la vie ; mais je ne puis me sauver à la montagne, avant que le désastre m’atteigne, et je périrai. 20 Voici, cette ville est assez proche pour que je m’y réfugie, et elle est petite. Oh ! que je puisse m’y sauver,... n’est-elle pas petite ?... et que mon âme vive ! 21 Et il lui dit : Voici, je t’accorde encore cette grâce, et je ne détruirai pas la ville dont tu parles. 22 Hâte-toi de t’y réfugier, car je ne puis rien faire jusqu’à ce que tu y sois arrivé. C’est pour cela que l’on a donné à cette ville le nom de Tsoar. 23 Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra dans Tsoar.

Tsoar, autrefois nommée Béla est une petite ville évoquée dans la Bible. La ville est située à l’extrême sud-est de la mer Morte. Elle est notoire pour avoir abrité Loth et sa famille du désastre qui détruisit Sodome et Gomorrhe, mais aussi ses villes voisines de la plaine. Tsoar (Hébreu : צוער, Petitesse, Insignifiant) est la seule ville des cinq présentes dans la plaine à avoir été épargnée par Dieu.

Gn 14, 8 / Gn 13, 10

24 Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l’Éternel. 25 Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre. 26 La femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel. 27 Abraham se leva de bon matin, pour aller au lieu où il s’était tenu en présence de l’Éternel. 28 Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe, et sur tout le territoire de la plaine ; et voici, il vit s’élever de la terre une fumée, comme la fumée d’une fournaise. 29 Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il se souvint d’Abraham ; et il fit échapper Lot du milieu du désastre, par lequel il bouleversa les villes où Lot avait établi sa demeure.

Une météorite serait à l’origine

Certains se sont demandé si celle-ci ne pouvait pas être mise en relation avec un tremblement de terre et même une violente éruption volcanique, car le texte biblique mentionne une destruction par « le soufre et le feu ».

Laurent Sacco (Journaliste) - Une explosion de la Tunguska près de la mer Morte ? - futura-sciences.com

Steven Collins et son équipe avancent une hypothèse. Une météorite serait à l’origine de cette pluie que l’on dépeint dans les textes bibliques. Les archéologues ont en effet constaté sur les vestiges de cette région des signes de chaleur extrême en surface, sur des poteries. Certaines indications laissent également penser qu’un apport de saumure massif issue de la mer Morte aurait détruit terres agricoles et récoltes. L’explosion dans l’atmosphère d’un corps céleste produisant une onde de choc thermique et soufflant une partie de l’eau de la mer Morte reste à ce jour l’explication la plus pertinente de ce passage de la Bible, selon les scientifiques. —


Albert Lin enquête sur une théorie selon laquelle Sodome et Gomorrhe auraient pu être détruite par un météore. Son équipe va scanner le site à la recherche d’indices grâce à des drones en haute définition et en photographiant le site sous plusieurs angles de manière a réaliser une maquette digitale en 3D.

Dr. Phillip Silvia fait voire un autre indice qui appuie sa théorie, prenant pour exemple un rocher qui pèse environ 200 kg. Historiquement situé sur un pied d’estale, or, quand la détonation a retenti, il est tombé « il n’aurait pas bougé tout seul » puis des débris ont été propulsés pour heurter le mur, précise Phillip. Albert Lin résume « d’après votre théorie il y a une grosse explosion par la "oui" elle a provoqué un incendie - et propulsé tout un tas de débris contre ces murs et tous les habitants de la ville ont été pulvérisés "oui" ».

En plus de cet indice la théorie de Phillip comprend un élément qui fait écho aux récits bibliques. « Quand une explosion se produit au-dessus de l’eau on obtient un tsunami qui propulse une immense quantité d’eau sur toute la surface de la vallée. Toute la zone concernée a été détruite, elle est devenue inhabitable à cause du sel qui est venu empoisonner le sol ». Cette théorie explique chaque élément du texte biblique, ajoute le commentateur dans l’extrait vidéo « Sodome et Gomorrhe finalement détruites par une météorite ? » situé ci-bas :

  • Sodome et Gomorrhe finalement détruites par une météorite ?
    Albert Lin est toujours à la recherche d’explications concernant la disparition de Sodome et Gomorrhe. Après le soufre, il suit cette fois-ci la piste menant à une météorite, grâce à des drones haute-définition. Une théorie qui confirme divers éléments du texte biblique. Nat Geo France

— Il est toujours délicat de trouver des preuves géographiques en se basant sur les seules informations données par des textes anciens. Il serait légitime de douter du lien trouvé entre les vestiges retrouvés et l’emplacement réel de la ville de Sodome.

Selon les textes, Sodome était en effet décrite comme étant la plus grande cité du Kikkar, une plaine fertile mentionnée dans la Bible. Géographiquement, l’hypothèse du site de Tall El-Hammam comme ruines de Sodome se tient et en termes de superficie également. Ces vestiges découverts par les archéologues appartiennent à une immense cité de l’âge de bronze qui, comparée avec les villes avoisinantes, serait dix fois plus étendue. Pour Steven Collins, le site de Tall El-Hamman réunit tous les critères de la ville de Sodome telle qu’elle est décrite dans la Bible.

Arnaud Sacleux - "Sodome et Gomorrhe, du mythe à la réalité" - National Géographique.

  • Le soufre à l’état solide à l’origine de la disparition de Sodome et Gomorrhe ?
    Le soufre est un fléau destructeur dans les récits bibliques. L’explorateur Albert Lin va découvrir cet élément, dans cette région de Jordanie où on ne le trouve qu’à l’état solide, qui serait à l’origine de la destruction des villes de Sodome et Gomorrhe. Nat Geo France

Selon les recherches, ils estiment qu’il y a environ 3 700 ans un météore explosant dans la région aurait complètement anéanti les anciennes villes et des colonies entières. Les scientifiques ont des preuves grâce à des datations au radiocarbone et à des minéraux découverts montrant qu’ils ont été instantanément cristallisés à des températures extrêmes, a expliqué l’archéologue Phillip Silvia ; tell « des fragments de poterie récupérés montrent des signes de fusion de leurs couches extérieures en verre » ou « les échantillons de sol/cendres recueillis ». Figure parmi les recherches que les ondes de choc ont peut-être poussé de l’eau de la mer Morte, expliquant ainsi la « contamination du sous-sol par les sels - et empêché la culture de récoltes pendant plusieurs siècles après l’événement », ont écrit les chercheurs dans un résumé.

Les levés au sol ont permis aussi de localiser 120 autres petites colonies dans la région qui pareillement on disparu. Selon les chercheurs, ils étaient également « exposées à une chaleur et à un vent d’une extrêmes force provoquant l’effondrement des murs en briques crues de presque toutes les structures et ne laissant que des fondations en pierre ».

  • Un cratère météoritique découvert au sud-est de Sodome ?
    Au sud-est du site de Sodome, une particularité géologique intrigue l’explorateur Albert Lin et les scientifiques qui l’accompagnent. Est-ce la preuve concrète d’un impact météoritique, à l’origine de la disparition de la ville ? Nat Geo France
Tall el-Hammam
Jordanie : Fouilles à Tall el-Hammam. Cette image est extraite de Secrets enterrés de la Bible avec Albert Lin.
Albert Lin

Phillip Silvia, cité par Science News .

  1. tallelhammam.com
  2. nationalgeographic.fr
  3. cnews.fr
  4. curiosmos.com
  5. spaceguardcentre.com
  6. wikisource Voltaire

Ézéchiel 16:49-50 (LSG) ; 49 Voici quel a été le crime de Sodome, ta sœur. Elle avait de l’orgueil, elle vivait dans l’abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l’indigent. 50 Elles sont devenues hautaines, et elles ont commis des abominations devant moi. Je les ai fait disparaître, quand j’ai vu cela.

Jude 5-7 (LSG) ; 5 Je veux vous rappeler, à vous qui savez fort bien toutes ces choses, que le Seigneur, après avoir sauvé le peuple et l’avoir tiré du pays d’Égypte, fit ensuite périr les incrédules ; 6 qu’il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n’ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure ; 7 que Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l’impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel.

Selon les historiens, Sodome et Gomorrhe auraient été détruites vers 2070 avant notre ère.

par Eliaqim, dimanche 31 mai 2020

Notes et références

[1Genèse 14:10 La vallée de Siddim était couverte de puits de bitume ; le roi de Sodome et celui de Gomorrhe prirent la fuite, et y tombèrent ; le reste s’enfuit vers la montagne.

[2Voltaire « L’Écriture elle-même nous apprend que tout le terrain était asphalte avant l’embrasement de Sodome. Il y avait, dit- elle [ Genèse, chapitre xiv, v. 10.], "beaucoup de puits de bitume dans la vallée des bois, et les rois de Sodome et de Gomorrhe prirent la fuite, et tombèrent en cet endroit-là." » - Œuvres complètes Garnier tome 17, ASPHALTE ET SODOME ; page 438.

[3Genèse 10:19 Les limites des Cananéens allèrent depuis Sidon, du côté de Guérar, jusqu’à Gaza, et du côté de Sodome, de Gomorrhe, d’Adma et de Tseboïm, jusqu’à Léscha.

[4Genèse 14:3 Ces derniers s’assemblèrent tous dans la vallée de Siddim, qui est la mer Salée.

[5Dans Deutéronome 34 : 3, avant sa mort, Moïse regarde de haut « le kikar, la vallée de Jéricho (bikas Yericho), ville des palmiers dattiers jusqu’au Zoar ». Il est donc possible que le kikar et la vallée de Jéricho aient été des zones proches mais séparées. Il n’y a aucune mention dans le livre de Josué de Jéricho situé à kikar Hayarden.

[6L’ougaritique est une langue chamito-sémitique éteinte de type cananéen, appartenant au groupe nord-ouest des langues sémitiques, parlée dans la ville d’Ougarit à l’âge du bronze récent.

[7W. Gschwind - « Conseils pour la vie nouvelle » - Un périodique chrétien d’édification qui abordent divers sujets bibliques présentés d’une manière simple et directe

[8Luc 17 : 31 ; En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. 32 Souvenez-vous de la femme de Lot.